Je suis un enfant à qui le sport a beaucoup apporté, donc j’ai à coeur d’en redistribuer.
Joel DELAUNAY
Bonjour Joël, pourriez-vous vous présenter?
Je m’appelle Joël DELAUNAY, j’ai 72 ans, et je suis Président de la section Tennis depuis près de 14 ans. Je suis également Président du club Omnisports depuis 2019. Je suis retraité de la fonction public, dans le domaine de la santé.
Quel a été votre parcours sportif?
A l’origine, je suis basketteur. J’ai joué jusqu’en National 3. Puis, à l’âge de 30 ans, je me suis mis à jouer au Tennis, ici, au Stade Sottevillais C.C. Dans le sport, c’est une évolution “traditionnelle” liée au vieillissement, où l’on s’oriente vers des sports moins violents.
Vous n’êtes pas qu’un grand sportif, vous êtes aussi dans le domaine de la culture.
Effectivement, je suis Président de l’association Art et Déchirure. Nous avons un musée à Sotteville. La culture et le sport, finalement, c’est un peu le même combat, il faut arriver à s’ouvrir à d’autres choses et ne pas rester uniquement dans notre domaine.
Comment êtes-vous arrivé au club?
Je suis arrivé au club en 1979. Comme je travaillais au Centre Hospitalier du Rouvray, qui est collé au Stade Jean Adret, naturellement, quand j’ai voulu me mettre au Tennis, je suis allé au club juste à côté. J’avais même créé un club entreprise et nous jouions au Stade Jean Adret.
Comment êtes-vous devenu Président du Tennis?
J’ai d’abord été membre du bureau de la section pendant quelques temps, dans les années 80. Ensuite, je n’avais plus de responsabilité au club. Je suis revenu au bureau dans les années 2000. Lorsque l’on est dynamique pour le club, on nous demande d’intégrer le bureau. Mon prédécesseur au Tennis avait de multiples activités et donc moins de temps à consacrer à sa fonction. On m’a ensuite suggéré de prendre sa place. Comme je gère également le Festival Art et Déchirure, et que je ne suis pas trop dépensier, je donnais confiance en ma capacité de gérer la section. Cela fait maintenant 14 ans que j’ai été élu Président du Tennis. Quand j’ai repris la section, elle était dans une situation délicate sur le plan financier. Donc l’idée était de redresser la barre.
Ensuite, vous vous êtes tourné vers le club Omnisports. Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir Président de l’Omnisports?
Je voulais que le club ait un fonctionnement bienveillant et démocratique, avec une ambiance détendue et conviviale. Je me suis donc présenté, et j’ai été élu.
En quoi consiste votre rôle de Président à l’Omnisports?
Je ne fais pas grand-chose (rires). Pour être très honnête, ce n’est pas extrêmement lourd. J’ai un rôle d’animation avec les salariés du club. J’essaie de maintenir la cohésion entre l’ensemble des sections, en étant un facilitateur dans les relations entre tous. Surtout, je ne veux pas être autoritaire, je veux des relations partagées. J’essaie d’être sympa, de dédramatiser les choses, de valoriser et d’être gratifiant envers le travail des sections. Il faut aussi valoriser le travail des bénévoles. Leur investissement est tellement précieux parce que c’est ainsi que fonctionne la boutique. Heureusement, je peux compter sur l’appui précieux de notre directrice du club. Je m’efforce d’avoir d’excellente relation avec les gens. Je ne veux pas avoir de conflit. Bon, parfois, j’emmerde un peu les stagiaires (rires). J’ai confiance aux gens. Quand on fait confiance, on est bien récompensé.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre rôle?
La rencontre avec des gens différents, jeunes et moins jeunes. Dans le sport, on brasse toutes les catégories sociales, toutes les compétences, etc. Sur le plan humain c’est très bénéfique, surtout lorsque l’on est retraité, comme moi. J’ai lu une étude indiquant que les personnes qui avaient un investissement associatif pendant leur retraite vivaient plus longtemps et ont une meilleure santé mentale. Cela évite l’isolement du retraité. Il y a également le plaisir de participer, à son échelle, à la vie du mouvement sportif, qui est essentiel à la cohésion sociale. Ça favorise le vivre ensemble. C’est une petite contribution au vivre ensemble. Je suis un enfant à qui le sport a beaucoup apporté, donc j’ai à coeur d’en redistribuer.
Pourquoi faut-il absolument rejoindre la section Tennis?
Parce que c’est une section très dynamique, avec une équipe de techniciens jeunes et joyeux. Il y a de la pêche dans cette section. Si j’avais un enfant, c’est dans ce genre de section où j’aimerais qu’il soit. J’attache beaucoup d’importance à ce que les enfants soient bien accueillis. L’avantage du tennis est que tu peux en faire très longtemps. On partage des valeurs d’abnégation, d’effort et de fair-play. J’essaie d’introduire un esprit d’équipe parce que c’est l’un des inconvénients du tennis puisque c’est un sport individuel. Je mets donc en place des séances en groupe et des compétitions par équipes.